COMPRENDRE ?

Quand un pratiquant réussit bien la technique démontrée par l'enseignant,

il ne demande jamais :"comment fait-on?"

Il a trouvé sa manière de faire !

Kawaïshi senseï disait; "si vous comprendre, pas nécessaire expliquer!"

Il démontre, vous imitez.

Pourrait alors s'insinuer petit à petit, après une longue pratique :

"pourquoi fait-on cela ainsi ?"

(cela m'était arrivé et on m'avait répondu à l'époque : "tais-toi et transpire!" )

 Cette même question se pose au pratiquant qui ne réussit pas la technique démontrée.

Pourquoi est donc à la fois une question de débutant et d'initié,

une question d'enfant curieux et/ou de vétéran aguerri .

Quant à la réponse, elle concerne

° le pédagogue 

° le stratège

° l'historien

° ....

qui, souvent, n'attend même plus la question pour y répondre.... !

Quand nous avons créé ce club il y a 6 ans, nous ne savions pas encore quel club nous pouvions devenir.

Nous avions des enseignants de grande qualité et des dirigeants passionnés.

Bien que nous commencions dans un environnement restreint, voire hostile, nous avons d'emblée proposé un projet et une vision d'un avenir parmi les meilleurs.

En six ans, nous sommes déjà devenus un bon club moyen, solide, respecté.

Il faut certainement plus que six ans pour construire ce club d'excellence dont nous avons rêvé.

Mais après six ans, on peut aussi redevenir un club médiocre.

Vers quel avenir nous préparons nous ?

L'avenir ne se subit pas, il se construit !

Et c'est plus efficace et agréable ensemble, en équipe, que chacun de son côté au gré de son humeur.

Les fins d’années sont souvent propices aux « bonnes résolutions ».

A la fin de l’année civile, fin décembre, d’aucuns se résolvent à

  • Arrêter de fumer
  • Faire un régime
  • Refaire du sport
  • Renouer des liens avec des amis perdus de vue
  • …..

A la fin de l’année scolaire, fin juin, les sportifs se fixent plutôt des objectifs pour la saison à venir.

Pour les sports collectifs, ceux-ci sont souvent … collectifs

  • Monter d’un échelon
  • Se maintenir

Pour les sports individuels comme le notre cela peut être

  • Progresser dans un classement
  • Se qualifier pour tel niveau
  • Passer un grade
  • S’entrainer plus régulièrement

Pour nous, ces bonnes résolutions comme les objectifs ne sont pas toujours atteints.

Peut être par manque de courage, de persévérance. Ils sont parfois trop élevés ce qui peut s’apparenter à un manque de modestie voire de sincérité avec soi même.

Cela peut également être considéré comme un manque de politesse envers ses partenaires, voire de respect envers ses professeurs et surtout envers soi-même.

Si l’on possède suffisamment de contrôle de soi pour ne pas céder au découragement et aux mauvaises excuses, on peut espérer honorer ses engagements. Les liens de partenariat avec ses uke et d’élèves à professeurs peuvent alors, par l’alchimie du sport, se transformer en liens d’amitié.

Pour la rentrée, on compte sur vous les amis

Projet ambitieux et fédérateur d'un club de judo

 

Il était une fois......

quelque part au coeur de l'empire carolingien, un chantier qui réunissait des tailleurs de pierre, activité fort répandue et prisée à cette époque.

Deux personnages assez mystérieux, mais qui semblaient s'y connaitre, passaient sur le chantier et s'entretenaient avec les tailleurs de pierre:

"que faites vous donc là ?" demandaient-ils.

Les uns répondaient:

"Nous taillons des pierres, c'est notre métier dont nous sommes fiers et nous l'aimons bien! Cela occupe nos journées."

D'autres répondaient:

"Nous construisons un mur qui doit être solide et de bel aspect. Cela nous occupera bien une saison et nous y laisserons notre signature!"

Ils rencontrèrent un joyeux groupe à part qui disait, avec de l'émotion dans la voix:

"Nous construisons une cathédrale qui dominera pendant d'innombrables générations l'empire et la plaine du Rhin. Cela nous occupera toute notre vie et celle de nos enfants et petits enfants!"

 

"Maintenant que l'ancien vient de terminer son histoire, revenons à des choses plus sérieuses pour la prochaine olympiade. Une cathédrale n'est pas l'endroit le plus favorable pour y installer des tatamis !"

 

Kano Jigoro senseï, le fondateur du Judo, à la suite d’une longue expérience dans différents arts martiaux, enseignait à ses élèves d’abord des techniques. Elles étaient regroupées dans le gokyo no kata en 5 familles (go=5) de 8 techniques, soient 40 techniques différentes en tachi waza (debout). S’y ajoutait le ne waza (sol). Au bout de cet apprentissage, on pouvait accéder à la Ceinture Noire. Les 5 ceintures de couleur (j,o,v,b,m) évoquent évidemment  le gokyo.

Une fois entré dans le cercle des initiés, les Ceintures Noires, on découvrait les principes à travers Itsutsu no kata, qui était confidentiel, réservé aux hauts grades.

Aujourd’hui, on enseigne les principes aux débutants en négligeant le gokyo que peu de Ceintures Noires connaissent encore.

Cette entorse à la tradition n’est pas caractéristique du Judo.

Est-ce un égarement ?   Une évolution utile ?  Une adaptation à la vie moderne ?